Command And Conquer 3 : Les guerres du tibérium
Par lakaoum - Edition du : samedi 10 août 2013 - Créé le : samedi 12 avril 2008
COMMAND AND CONQUER 3 : LES GUERRES DU TIBERIUM
Command n Conquer, license qui fut créée il y a 10 ans par l'un des meilleurs studios de l'époque WESTWOOD, traverse les âges. Après un Tiberian Sun en demi teinte, (trop longtemps développé) et un addon dynamique (Firestorm), CnC nous revient par un autre grand studio Electronic Arts. Connu pour ses productions commerciales, EA avait promis de ne pas decevoir les fans et de fournir un jeu pour tout joueur, mais aussi et surtout pour les hardcores gamers. L'objectif : détrôner Blizzard. Ah tiens, voyons voir : espoir fou ou réalité ? |
Le STR avec un grand "C"
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Eh oui, avec un C, car il faut l’avouer de suite, ce jeu est un STR … Classique. Aucune grosse innovation au niveau du gameplay. Comparé à un Supreme Commander qui innove, cela peut sembler un inconvénient. Mais le succès de CnC 3, dans toutes les grandes compétions, y compris les WCG, montre qu’un jeu classique reste tout aussi intéressant à condition de savoir en sortir le meilleur. C’est ce que EA a su faire. Tant mieux.
Alors quoi de neuf
Le gameplay
Vous l’aurez compris, de très nombreuses unités sont présentes, dotées dans la majorité des cas de capacités secondaires. Ces capacités justifient la présence d’armées hétéroclites. Par exemple le buggy du NOD est capable d’émission IEM qui peut neutraliser tout bâtiment ou unités mécaniques. Un ou deux buggies bien placés, peuvent ainsi couper l’alimentation d’une base et donc ses défenses. Or le buggy est disponible au premier tiers technologique.
Le résultat au niveau du gameplay est assez bluffant. Toutes les unités ont leur importance. Certaines parties sont donc très agréables à regarder. Aux unités s’ajoutent des pouvoirs uniques à chaque faction qui sont aussi un atout faisant pencher la balance lors des parties multijoueurs. Ces pouvoirs s’acquièrent automatiquement, avec l’arbre technologique, réutilisables indéfiniment, pour peu que vous ayez les ressources requises. Ils sont militaires avec des largages d’exosoldats ou de blindés, économiques (implantation de tibérium) ou technologiques (comme le trou de vers des Scrins permettant d’ouvrir un portail pour y téléporter ses troupes)
La barre de commande retrouve sa place à savoir sur le côté droit de l’écran , mais est modernisée. C’est un mixte entre celle d’Alerte rouge 2 et celle de Général. Plusieurs icônes sont disponibles. Une icône par type de production : une icône pour les bâtiments, une pour les unités d’infanterie, une pour les blindés et une pour l’aviation. Chaque icône se divise (et c’est là l’astuce) en sous icônes qui permettent d’accéder à chaque bâtiment de production. Par exemple si on construit 5 usines de tanks, on retrouve 5 sous icônes tanks. L’intérêt est évident. Pour produire une unité : soit on clique sur le bâtiment et on clique sur l’icône, soit on choisit son bâtiment depuis l’icône de la barre de commande et on clique sur l’unité.
Ce qui me conduit à un des changement majeurs du gameplay : chaque bâtiment de production peut produire en parallèle des unités (comme dans Général ou Starcraft). Avant on ne pouvait construire que dans un bâtiment à la fois. La multiplication des bâtiments augmentaient uniquement le taux de production. Grâce à ce changement, le rythme devient beaucoup plus intense.
Les différentes cartes regorgent pour la plupart de points de contrôle. Qu’ils soient économiques (derrick de tibérium, silos), militaires (canon IEM, tourelles défensives) ou pour l’acquisition de territoire, tous sont très importants. La mise en garnison dans les différents bâtiments est toujours présente. Le jeu s'en retrouve encore bonifié. Le contrôle de la carte le plus rapidement possible devient majeur, et la multiplication des bases aussi.
Autre point fort : l’ajout d’unité aérienne stationnaire. L’aérien est vraiment présent dans cet opus. Là encore, grosse inspiration de Starcraft : au lieu d’avoir des allées retour d’unités volantes depuis un aérodrome, et d’unités qui tournent en rond, on dispose enfin d’unités aériennes immobiles. Même si certaines unités aériennes obéissent à l’ancienne logique (va et vient, et que je tourne sur moi même) on trouve des orcas, des vénoms, des vaisseaux d’assaut planétaire qui se livrent des batailles sans merci dans les airs : ça fait vraiment plaisir.
Et l'emballage dans tout ça
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Il est à l’image du reste : superbe. Les graphismes sont splendides. Le SAGE engine vieillit bien. Seul bémol : la gestion des ombres. Même tout au maximum, les ombres sont crénelées. Les effets de distorsion, d’explosion , les radiations, les animations des différentes unités sont très bien réalisés. Le choix d’un graphisme sombre colle parfaitement à l’ambiance d’une terre ravagée par le tibérium. Les vidéos de la campagne solo sont de qualités DVD, et comme d’habitude, les protagonistes s’adressent à vous directement.
Pour les sons et l’ambiance musicale, ils sont corrects. Rien d’exceptionnel, la musique est plus une ambiance sonore qu’autre chose. En fait on ne l’entend pas réellement. Gros point noir : les doublages français. Ratés. On sourit de voir les lèvres bougées lorsqu’aucun son ne sort et vis versa. Dommage.
Pour le multijoueur, rien à redire. La plateforme, soutenue par Gamespy, est très correcte. Liste d'amis, parties personnalisées, recherche automatique, indication de la qualité de connection ... tout y est. Donc trouver un joueur à son niveau est facile, s'amuser encore plus.
Pour terminer : la campagne
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Pour le mode solo, EA a choisi de raconter la même histoire sous trois points de vues différents : le GDI, le NOD, les Scrins. Si une bonne dizaine de missions sont disponibles pour les deux premiers camps, seuleument quatre missions sont disponibles pour les scrins. Carton rouge. C'est vraiment dommage. Les missions sont variées mais classiques : escorte, survie pendant un temps, destruction complète de l'adversaire. Les cinématiques sont toujours aussi sympas entre les missions. On y trouve des acteurs connus. Des nuances scénaristiques sont présentes : le NOD n'est pas tout noir et le GDI prend des penchants très sombres. Ceci permet de nuancer cette histoire, et s'oriente vers un public plus adulte. Bref, on passe un bon moment en solo. Les missions sont suffisamment corsées pour ne pas s'ennuyer. Je dirai que la campagne offre une durée de vie de 15 à 20 h. Mais juste quatre missions avec les scrins ... Bah, on se rattrapera sur le multi.
Les Plus
- Graphisme, Multijoueur, Classique
Les Moins
- Classique (eh oui, on aime quand même les innovations), campagne solo courte, doublage
Configuration recommandée
Configuration Vista : note 4 / Windows Xp Carte graphique : 256 mb (minimum équivalent geforce 8600/ conseillé équivalent geforce 8800 Mémoire: 1gb Processeur : 2000 à 2200 GHZ minimum
Les Notes de Jeuxs-Stratégie.com
Jouabilité | 18/20 | Jouabilité exemplaire, pour un rythme très rapide |
Graphismes | 16/20 | De très bonne facture, mais nécessitant une bonne configuration pour en profiter. Les ombres sont améliorables |
Bande son | 15/20 | Rien à redire, mais ne vous attendez pas à fredonner les musiques de CnC 3, on ne les retient pas. |
Multi | 18/20 | De nombreux joueurs, de nombreuses cartes, des camps équilibrés, et des patchs pour faire vivre une très bonne expérience en multi. De nombreux tournois. Sélectionné aux WGC 2007 |
Solo | 14/20 | Campagne bien faite, mais que quatre missions avec les Scrins, c'est court. Problème de cohérence avec l'univers de Command and Conquer |
Appréciation globale
Ce jeu pousse le Rts old-gen vers le top. Un Command n Conquer très réussi. EA se fera des sous, mais pour une fois c'est vraiment mérité. Tout fan de STR appréciera ce soft, notamment tous les déçus de Supreme Commander car trop compliqué.